LES FONDATEURS

 

Jacques Pauliani, baron de Saint Charles, par son testament du 30 Mars 1854, lègue une part de ses biens à la ville de Nice à charge pour elle d'employer ce legs à la construction et à l'entretien d'un établissement destiné à accueillir des malades incurables pauvres des deux sexes.

Sa veuve Anne Audiberti de Saint Etienne a l'usufruit de la fortune, mais elle renonce en 1861 à la réserve instituée en sa faveur. L'hospice Pauliani trouve son local définitif avenue Pauliani que le 1er Mai 1879...

Jacques Appolonius Hippolyte Pauliani

Jacques Appolonius Hippolyte Pauliani, quatrième baron de Saint-Charles est né à Nice le 9 septembre 1779. Il eut pour parrain son oncle paternel, Jacques-Alexandre Pauliani, ancien Juge au Sénat de Nice, qui a été en outre le premier maire de Nice sous la Révolution.
 
Jacques-Appolonius-Hippolyte Pauliani ne remplit aucune fonction publique pendant la Révolution.
Le 21 janvier 1831 l'intendant de la province nomma Jacques Pauliani conseiller-adjoint de première classe de la ville de Nice. Il était entretemps devenu le quatrième baron de Saint-Charles, après le décès de ses deux frères aînés et avait recueilli leur fortune.
 
Jacques-Appolonius-Hippolyte Pauliani et son épouse n'eurent que deux filles : Marguerite Caroline Suzanne Dévote Pauliani née le 17 août 1818, décédée du choléra, le 8 août 1835, dans la maison de campagne de son grand-père maternel, à Saint-Barthélémy.
La seconde fille du couple, Joséphine Agathe Marie était préalablement décédée au berceau, en juin 1820.
 
Marqué par ces décès prématurés et n'ayant plus que des parents éloignés, Jacques Pauliani, en accord avec son épouse, se décida à léguer l’essentiel de sa fortune à une œuvre charitable.
Il voulait que l'hôpital, créé par lui, dans sa ville natale, fût chargé, sous la direction d'un conseil d'administration indépendant, de secourir les pauvres frappés d’infirmités sans espoir de guérison.
 
Le baron de Saint-Charles était âgé de soixante-quinze ans lorsqu'il mit son projet à exécution en dictant, le 20 mars 1854, ses dernières volontés. Ce document fut déposé par lui, le même jour, en l'étude du notaire royal Vincent Fighiera, lequel dressa un acte authentique, du document, en présence de témoins.
 
Il y précise : « Mon intention formelle est que l'hospice que je viens de créer ne puisse jamais être confondu ou réuni avec aucun des autres hôpitaux existants dans cette ville. »
Ce sera l’Hospice des incurables Pauliani.
Le Baron Jacques Pauliani, décédé à Nice le 26 janvier 1858, est inhumé, dans le cimetière de l’église Saint-Barthélémy de Nice.

La Baronne Anne Pauliani
Le Baron Jacques Pauliani

La Baronne Anne Pauliani

Anne-Marie-Aloyse, dite "Annette" est née à Nice le 9 juillet 1788.
Elle est la fille d'Érmenegildo Audibert de Saint-Étienne (ou Audiberti di Santo-Stefano).
Elle épouse, le 12 mai 1817 Jacques-Appolonius-Hippolyte Pauliani.
 
C’est en fait à elle et à sa ténacité que l’on doit la réalisation de « l’Hospice des Incurables de Nice ».
D’après les dispositions testamentaires du Baron, elle était son exécutrice testamentaire et conservait l'usufruit de la fortune.
Les changements de législation et réglementation résultant du rattachement de Nice à la France ne lui faciliteront pas les choses.
 
Elle-même marquée par le décès prématuré de ses deux filles, elle a  cependant à cœur de réaliser la volonté du défunt Baron, et ce, malgré les nombreuses difficultés et oppositions auxquelles elle se heurte. Elle ira jusqu’à renoncer, en 1861 à la réserve instituée en sa faveur, puis à offrir un terrain  lui appartenant en propre, celui de « l’Arbre inférieur », où l’hospice définitif sera finalement construit, à partir de 1872.
 
Mais elle est décédée à Nice le 23 janvier 1868, ne voyant donc pas l’aboutissement de ses efforts.
Elle est inhumée, aux côtés du Baron, dans le cimetière de l’église Saint-Barthélémy de Nice.